La maladie "Alzheimer": un lien avec l'appétit

Des chercheurs de l'École de médecine de l'Université de Boston affirment en effet que de hauts niveaux de cette hormone protègent de l'alzheimer et de la démence.
Selon le Dr Wolfgang Lieb, cette découverte corrobore de récentes données expérimentales montrant que la leptine améliore la mémoire des animaux.
Elle renforce aussi les indices qui montrent que cette hormone déclenche une vaste série d'actions dans le système nerveux central.
La leptine est produite par des cellules graisseuses après un repas. Elle signale au cerveau que l'organisme a suffisamment mangé.

Les résultats de cette étude menée sur 12 ans auprès de plusieurs centaines de personnes âgées montrent que les sujets qui possèdent les plus faibles taux de leptine sont plus susceptibles de développer des maladies neurologiques que ceux dont le taux est élevé.
Un quart des sujets possédant les plus faibles concentrations ont contracté la maladie d'Alzheimer, contre 6 % dans la catégorie opposée.


— Auteurs

Ces nouvelles informations permettront, selon les chercheurs, d'utiliser la leptine pour diagnostiquer la démence, mais aussi de mettre au point un traitement.
Le détail de ces travaux est publié dans le journal de l'association médicale américaine (JAMA).
L'Organisation mondiale de la santé estime que 37 millions de personnes souffrent de démence sur la planète, l'alzheimer étant en cause dans une grande majorité des cas. Au Canada, environ 290 000 personnes âgées de plus de 65 ans sont atteintes de la maladie. Avec le vieillissement de la population, ces chiffres devraient progresser rapidement dans les 20 prochaines années.