- yasmine27عضو خبير
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Aïn-Nouïssy ("source merveilleuse" ou "source miraculeuse")
الأربعاء 01 ديسمبر 2010, 16:51
histoire de la commune Aïn-Nouïssy
Histoire ancienne
Aïn-Nouïssy ("source merveilleuse" ou "source miraculeuse") créée en 1848, doit son nom à la source éponyme qui jaillit sur les pentes de la Chegga. Contrairement à ce que croient de nombreuses personnes, aucun vestige romain ne se trouve sur le territoire de la commune et certainement pas les ruines dites "Pont romain" qui ne sont que les restes d'un petit aqueduc construit en 1854 servant à alimenter le village avec les eaux de la source Aïn-Nouissy située à quelques centaines de mètres.
Présence turque
1516-1830 Régence d'Alger
DE L’ORIGINE ET DE L’ETAT DES TRIBUS QUI PEUPLAIENT LA RÉGION LORS DE LA CRÉATION DE LA COLONIE AGRICOLE D’AÏN-NOUISSY
Les Turcs exerçaient leur autorité directement sur les villes où stationainent leurs garnisons et exerçaient leur tutelle sur l'ensemble de la régence par l'intermédiaire de certaines tribus ralliées qui en retiraient certains avantages.
Ces tribus indigènes avaient en charge la perception des impôts pour les Turcs et devaient, en toute circonstance répondre à l'appel des autorités.
Le dey d'Alger, représentant du sultan dans la régence (nom donné au territoire de l'Algérie actuelle moins le Sahara) avait autorité sur le bey d'Oran (résidant à Mascara pendant les périodes où les Espagnols occupaient sa ville) et le bey de Constantine.
Lorsque les Français entreprirent de coloniser les alentours de Mostaganem, plusieurs tribus, n’ayant aucune communauté d’origine, occupaient cette région : Bordjia, Dradeb, Akerma, Abid Cheraga, Hachem Darough.
Du temps des Turcs, les trois premières de ces tribus faisaient partie du makhzen de l’agha des douairs, les Abid Cheraga comptaient dans le makhzen de l’agha des Zmelas et les Hachem Darough étaient sous les ordres directs du caïd de Mostaganem.
En juillet 1833, lors de l’occupation de Mostaganem par le général Desmichels, ces tribus qui avaient reconnu l’autorité d’Abd El-Kader vinrent sous ses ordres attaquer les avant-postes français qu’elles forcèrent à rentrer dans la place. (Déjà, depuis 1830, le caïd Ibrahim, qui tenait la ville pour les Français, avait dû plusieurs fois repousser leurs assauts.)
Après le départ de Desmichels pour Oran elles assiégèrent encore Mostaganem pendant une dizaine de jours, mais, lasses de la guerre, qui leur enlevait leurs débouchés pour les denrées, elles se retirèrent. Ayant déposé les armes, ce sont ces tribus qui approvisionnèrent les marchés d’Arzew et de Mostaganem.
En juin 1835, elles aidèrent à nouveau l’émir Abd El-Kader dans l’affaire de La Macta, rentrèrent chargées de butin, et, à l’automne de la même année, tentèrent, sans succès, une nouvelle expédition sur Mostaganem et inquiétèrent la colonne du maréchal Clauzel, qui venait de prendre Mascara.
L’année suivante, c’est au général Perrégaux qu’elles résolurent de se soumettre et c’est à cette occasion que fut construite, sur la limite du pays des Bordjia et des Beni-Chougran, au bord de l’Habra, la route conduisant à Mascara par la redoute de Perrégaux.
Les Bordjia et les Abid Cheraga se trouvèrent alors placés sous les ordres directs du khalifa du bey de Mostaganem, Ibrahim. La même année cependant, ces mêmes tribus répondirent une fois encore à l’appel d’Abd El-Kader tout en continuant d’approvisionner nos marchés.
En 1840 elles assiégèrent inutilement, avec le khalifa de Mascara, la remonte de Mazagran mais, en 1841, elles se soumirent au général Bedeau et leurs cavaliers entrèrent dans nos spahis irréguliers.
Par la suite, en 1845, Bou Maza, le marabout illuminé, tenta sans grand succès de les soulever encore, et fut reçu quelque temps chez les Bordjia qui demandèrent l’aman aussitôt après.
Depuis cette date les troupes françaises trouvèrent en ces tribus des auxiliaires énergiques.
C’est en 1841, lors de leur dernière soumission, que l’on forma avec les Hachem Darough, les Dradeb, les Akerma Gharaba et les Medjaher, l’aghalik de Mostaganem, dont El-Mzary fut l’agha.
En 1842, El-Mzary fut remplacé par son fils qui mécontenta les populations des Medjaher et, en 1843, l’aghalik fut scindé en deux ; les Bordjia, les Abid Cheraga, les Dradeb, les Hachem Darough et les Akerma Gharaba conservèrent le nom d’aghalik de Mostaganem ou du Makhzen, et les Medjaher eurent leur organisation propre en constituant l’aghalik de ce nom.
Ainsi, d’après les statistiques de l’époque, l’aghalik de Mostaganem comptait, en 1856, 35.613 hectares de superficie dont 11.296 hectares étaient en culture.
Sa population indigène était de 12,673 individus dont 4.048 hommes (parmi lesquels 496 cavaliers et 1 296 fantassins armés), 3.913 femmes et 4.712 enfants.
Les tribus possédaient 2.141 tentes, 454 gourbis, 156 maisons et 53.691 chevaux, mulets, chameaux, ânes, vaches, moutons et chèvres, et produisaient 45.000 quintaux de blé.
Mais de ces cinq tribus de l’aghalik de Mostaganem, trois intéressent plus particulièrement notre propos puisque en 1848 la colonie agricole d’Aïn-Nouissy, Noisy-les-Bains à partir de 1886, fut créée sur leur territoire et que, par conséquent, les indigènes habitant le village ou peuplant les douars environnants y trouvaient leur origine.
La plus importante de ces tribus, celle des Bordjia, a pour berceau les environs de Mascara. En effet, le noyau des Bordjia habitait près d’un bordj autour duquel furent peu à peu construites quelques maisons créant ainsi la petite ville d’El-Bordj.
Cette tribu était tout à fait hétérogène et se subdivisa en Bordjia de Mascara ou d’El-Bordj et en Bordjia de Mostaganem ou de Cirat. La scission eut lieu au XVIe siècle à l’arrivée des Turcs et on disait que tous les gens sans aveu ou autres voleurs de grands chemins vinrent alors se fixer autour des Bordjia de Mostaganem, formant avec eux une tribu makhzen sous les ordres de l’agha des douairs.
Installée dans la région sud de la ville, la fraction de Mostaganem se divisa en quatre groupes, dont celui des Beni-Yahi sur le territoire desquels notre commune s’agrandit dans les années 1880.
La population des Beni-Yahi se répartit en douze douars. Ainsi, les gens du douar des Oulad-bel-Kheir descendaient-ils des khames Abid-Cheraga, Bordjia et Dradeb appartenant à Mustapha Ben Aïssa qui les réunit autour d’un de ses nègres dont tous prirent le nom ; ceux du douar Touanes étaient issus d’un Berbère appartenant à une tribu des Flitta et qui fut échangé contre un sloughi ; les gens du douar Mekhadid étaient issus de la tente d’un nègre de ce nom, provenant de la tribu des Oulad Brahim près de Saïda ; ceux du douar Oulad-el-Mahi étaient issus de tentes venues d’Eghris ; ceux du douar Kerama venaient aussi des Flitta ; le douar Khoualed était formé par des Abid Cheraga. Les autres douars des Beni-Yahi ont été constitués à partir de ceux-ci.
Du temps des Turcs, les Borjia étaient chargés de la sécurité des routes Mostaganem-Oran et Mostaganem-Mascara mais, dès le début de la conquête française, ce fut la tribu qui nous fut la moins hostile.
Les Abid Cheraga, quant à eux, étaient en majorité d’origine berbère et tirent leur nom des Abid venus du Maroc à la suite du chérif Moulay Ismaël, qui ravagea le pays vers 1707 et fut défait complètement dans la forêt qui porte son nom. A sa mort les Abid offrirent leurs services aux Turcs qui les installèrent dans la région de La Stidia.
On comptait, dans cette tribu, huit douars principaux qui furent augmentés en 1760, 1780, 1800 et 1836 par l’arrivée de familles provenant de tribus du Chélif, des Flitta et des Béni-Ameur, et donc d’origine berbère.
Pour ce qui est des Dradeb, on sait qu’ils sont d’origine arabe pour les deux tiers. Leur nom vient de ce que les premières tentes qui formèrent cette tribu campaient près d’une haie de cactus. Ce sont eux qui sont les plus anciennement installés dans le pays puisque l’on compte que beaucoup d’entre eux y vinrent au début du XVIe siècle, avant les Turcs, et certains même au Xe siècle.
Ainsi, en étudiant ces trois tribus on s’aperçoit que leurs origines sont très mélangées mais qu’elles sont, pour les deux premières tout au moins, aux deux tiers berbères ; quant aux Dradeb, s’ils ont plus de sang arabe que de sang berbère dans les veines c’est cependant cette dernière ascendance qui leur vaut d’être les plus anciens du pays. On constate également que ce sont des tribus plus guerrières que religieuses car l’influence appartenait jadis aux familles militaires.
Du point de vue économique, ces tribus étaient d’une importance tout à fait moyenne et même très médiocre pour les Dradeb. Elles cultivaient de l’orge, du blé et du millet, entretenaient quelques figuiers, possédaient quelques pâturages (surtout les Bordjia et les Abid Cheraga) pour leur cheptel. Mais seuls les Bordjia possédaient une industrie car ils confectionnaient des burnous fins très recherchés. Ces tribus ne possédant pas de marché sur leur territoire, le commerce existait tout de même à une petite échelle et, là encore, les Bordjia étaient les plus actifs car ils allaient jusqu’à Tiaret chercher du grain qu’ils revendaient à Mostaganem : les Abid Cheraga exportaient un peu de leur blé qu’ils vendaient aux marchés de Mostganem, des Béni-Chougran et des Flitta, tandis que les Dradeb s’activaient surtout à approvisionner la ville en chaux et en charbon de bois.
Gérard LANGLOIS
Présence française
1830-1962
POURQUOI ET COMMENT LA CREATION DE NOISY-LES-BAINS
Louis-Philippe Ier, roi des Français, monté sur un trône dont les marches étaient les barricades de juillet 1830 en descendit, dans la dix-huitième année de son règne, par les barricades de février 1848.
La deuxième République lui succéda dans l’allégresse générale mais, décevant le petit peuple des faubourgs à qui elle devait son existence, elle vacilla à son tour, quelques mois plus tard, lors des journées de juin durement réprimées par un gouvernement dont le seul souci était de se maintenir à n’importe quel prix.
Ce fut à la suite de ces journées troublées que, chez les hommes du pouvoir, naquit l’idée d’éloigner de la capitale une population qui les effrayait.
On songea un instant à la Guyane mais le coût du transport et de l’installation fit rejeter cette idée que, cependant, on n’abandonna pas tout à fait.
En effet, depuis le 14 juin 1830 la France, qui pour laver l’offense du coup d’éventail donné par le dey d’Alger au consul Deval avait débarqué ce jour-là un corps expéditionnaire à Sidi-Ferruch et dans la foulée était entrée dans Alger le 5 juillet, la France, donc, avait conquis par les armes l’ancienne Régence vassale du sultan de Constantinople pendant que les hommes politiques français se demandaient déjà comment traiter ce qui, dès le début, fut le problème algérien.
Cependant, de victoire en victoire rehaussées de superbes faits d’armes que ne parvinrent pas à ternir quelques revers, le drapeau tricolore, toujours glorieusement, recouvrit une province dont le nom d’Algérie fut fixé par décret du 14 octobre 1839. Aussi, quand en 1847 Abd el Kader se rendit au duc d’Aumale, le vainqueur de la smala, on peut dire que le pays était globalement conquis.
Quelques essais de colonisation avaient été tentés depuis 1830 à titre individuel par le baron de Vialar ou Jules du Pré de Saint-Maur et par les soldats laboureurs de Bugeaud, mais l’implantation européenne dans le pays demeurait sporadique, confinée en grande partie dans les villes.
Ce fut donc dans ce vaste territoire, non pas vide d’hommes mais insuffisamment peuplé d’environ deux millions de Musulmans et de quelques dizaines de milliers de Juifs, que le gouvernement français décida d’envoyer ceux qui le gênaient, en leur promettant monts et merveilles.
Mais qui étaient ces gens assez aventureux pour aller coloniser une contrée dont ils savaient peu de choses ? Tout simplement des ouvriers, artisans, employés, boutiquiers des quartiers de l’Est parisien frappés par le chômage engendrant la misère et que rien, à l’origine, ne prédisposait à une telle aventure, sinon l’espoir d’une vie meilleure. Cela surprendra certains, mais, contrairement à une légende tenace largement répandue, ce n’était pas la lie de la société composée de malfrats et de prostituées qui partait pour l’Algérie, c’était plus prosaïquement des gens du peuple poussés par la misère.
Dès les 20, 24 et 28 septembre 1848, les murs de la capitale se couvrirent d’affiches annonçant un crédit de cinquante millions destinés à l’installation en Algérie de douze mille colons. La dernière de ces affiches était signée La Moricière, alors membre du gouvernement et héros de la conquête.
Les familles dont la candidature était acceptée par la commission chargée d’étudier les demandes furent réparties en dix-sept convois dont le départ de Paris s’échelonna du 8 octobre 1848 au 18 mars 1849.
A défaut de voies ferrées reliant le Nord au sud de la France, et devant la difficulté à faire voyager autant de personnes par la route, les autorités décidèrent que les convois emprunteraient des péniches pour aller de Paris à Lyon, puis des bateaux à vapeur jusqu’à Arles d’où ils se rendraient en chemin de fer à Marseille ; la traversée de la Méditerranée se faisant sur des navires de l’Etat à voiles et à roues.
Quatre convois furent ainsi dirigés dans les environs d’Oran, deux vers Mostaganem, les autres vers l’Algérois et la région de Philippeville, à l’Est de l’Algérie.
Nous nous attacherons tout particulièrement à suivre ici le quinzième convoi composé de 865 personnes, dont 40 enfants, et qui, le 30 novembre 1848, quitta le quai Saint-Bernard à Paris pour gagner Mostaganem. Chaque passager avait eu droit d’emporter un baluchon de 50 kg.
SOURCE............GeneaWiki
Histoire ancienne
Aïn-Nouïssy ("source merveilleuse" ou "source miraculeuse") créée en 1848, doit son nom à la source éponyme qui jaillit sur les pentes de la Chegga. Contrairement à ce que croient de nombreuses personnes, aucun vestige romain ne se trouve sur le territoire de la commune et certainement pas les ruines dites "Pont romain" qui ne sont que les restes d'un petit aqueduc construit en 1854 servant à alimenter le village avec les eaux de la source Aïn-Nouissy située à quelques centaines de mètres.
Présence turque
1516-1830 Régence d'Alger
DE L’ORIGINE ET DE L’ETAT DES TRIBUS QUI PEUPLAIENT LA RÉGION LORS DE LA CRÉATION DE LA COLONIE AGRICOLE D’AÏN-NOUISSY
Les Turcs exerçaient leur autorité directement sur les villes où stationainent leurs garnisons et exerçaient leur tutelle sur l'ensemble de la régence par l'intermédiaire de certaines tribus ralliées qui en retiraient certains avantages.
Ces tribus indigènes avaient en charge la perception des impôts pour les Turcs et devaient, en toute circonstance répondre à l'appel des autorités.
Le dey d'Alger, représentant du sultan dans la régence (nom donné au territoire de l'Algérie actuelle moins le Sahara) avait autorité sur le bey d'Oran (résidant à Mascara pendant les périodes où les Espagnols occupaient sa ville) et le bey de Constantine.
Lorsque les Français entreprirent de coloniser les alentours de Mostaganem, plusieurs tribus, n’ayant aucune communauté d’origine, occupaient cette région : Bordjia, Dradeb, Akerma, Abid Cheraga, Hachem Darough.
Du temps des Turcs, les trois premières de ces tribus faisaient partie du makhzen de l’agha des douairs, les Abid Cheraga comptaient dans le makhzen de l’agha des Zmelas et les Hachem Darough étaient sous les ordres directs du caïd de Mostaganem.
En juillet 1833, lors de l’occupation de Mostaganem par le général Desmichels, ces tribus qui avaient reconnu l’autorité d’Abd El-Kader vinrent sous ses ordres attaquer les avant-postes français qu’elles forcèrent à rentrer dans la place. (Déjà, depuis 1830, le caïd Ibrahim, qui tenait la ville pour les Français, avait dû plusieurs fois repousser leurs assauts.)
Après le départ de Desmichels pour Oran elles assiégèrent encore Mostaganem pendant une dizaine de jours, mais, lasses de la guerre, qui leur enlevait leurs débouchés pour les denrées, elles se retirèrent. Ayant déposé les armes, ce sont ces tribus qui approvisionnèrent les marchés d’Arzew et de Mostaganem.
En juin 1835, elles aidèrent à nouveau l’émir Abd El-Kader dans l’affaire de La Macta, rentrèrent chargées de butin, et, à l’automne de la même année, tentèrent, sans succès, une nouvelle expédition sur Mostaganem et inquiétèrent la colonne du maréchal Clauzel, qui venait de prendre Mascara.
L’année suivante, c’est au général Perrégaux qu’elles résolurent de se soumettre et c’est à cette occasion que fut construite, sur la limite du pays des Bordjia et des Beni-Chougran, au bord de l’Habra, la route conduisant à Mascara par la redoute de Perrégaux.
Les Bordjia et les Abid Cheraga se trouvèrent alors placés sous les ordres directs du khalifa du bey de Mostaganem, Ibrahim. La même année cependant, ces mêmes tribus répondirent une fois encore à l’appel d’Abd El-Kader tout en continuant d’approvisionner nos marchés.
En 1840 elles assiégèrent inutilement, avec le khalifa de Mascara, la remonte de Mazagran mais, en 1841, elles se soumirent au général Bedeau et leurs cavaliers entrèrent dans nos spahis irréguliers.
Par la suite, en 1845, Bou Maza, le marabout illuminé, tenta sans grand succès de les soulever encore, et fut reçu quelque temps chez les Bordjia qui demandèrent l’aman aussitôt après.
Depuis cette date les troupes françaises trouvèrent en ces tribus des auxiliaires énergiques.
C’est en 1841, lors de leur dernière soumission, que l’on forma avec les Hachem Darough, les Dradeb, les Akerma Gharaba et les Medjaher, l’aghalik de Mostaganem, dont El-Mzary fut l’agha.
En 1842, El-Mzary fut remplacé par son fils qui mécontenta les populations des Medjaher et, en 1843, l’aghalik fut scindé en deux ; les Bordjia, les Abid Cheraga, les Dradeb, les Hachem Darough et les Akerma Gharaba conservèrent le nom d’aghalik de Mostaganem ou du Makhzen, et les Medjaher eurent leur organisation propre en constituant l’aghalik de ce nom.
Ainsi, d’après les statistiques de l’époque, l’aghalik de Mostaganem comptait, en 1856, 35.613 hectares de superficie dont 11.296 hectares étaient en culture.
Sa population indigène était de 12,673 individus dont 4.048 hommes (parmi lesquels 496 cavaliers et 1 296 fantassins armés), 3.913 femmes et 4.712 enfants.
Les tribus possédaient 2.141 tentes, 454 gourbis, 156 maisons et 53.691 chevaux, mulets, chameaux, ânes, vaches, moutons et chèvres, et produisaient 45.000 quintaux de blé.
Mais de ces cinq tribus de l’aghalik de Mostaganem, trois intéressent plus particulièrement notre propos puisque en 1848 la colonie agricole d’Aïn-Nouissy, Noisy-les-Bains à partir de 1886, fut créée sur leur territoire et que, par conséquent, les indigènes habitant le village ou peuplant les douars environnants y trouvaient leur origine.
La plus importante de ces tribus, celle des Bordjia, a pour berceau les environs de Mascara. En effet, le noyau des Bordjia habitait près d’un bordj autour duquel furent peu à peu construites quelques maisons créant ainsi la petite ville d’El-Bordj.
Cette tribu était tout à fait hétérogène et se subdivisa en Bordjia de Mascara ou d’El-Bordj et en Bordjia de Mostaganem ou de Cirat. La scission eut lieu au XVIe siècle à l’arrivée des Turcs et on disait que tous les gens sans aveu ou autres voleurs de grands chemins vinrent alors se fixer autour des Bordjia de Mostaganem, formant avec eux une tribu makhzen sous les ordres de l’agha des douairs.
Installée dans la région sud de la ville, la fraction de Mostaganem se divisa en quatre groupes, dont celui des Beni-Yahi sur le territoire desquels notre commune s’agrandit dans les années 1880.
La population des Beni-Yahi se répartit en douze douars. Ainsi, les gens du douar des Oulad-bel-Kheir descendaient-ils des khames Abid-Cheraga, Bordjia et Dradeb appartenant à Mustapha Ben Aïssa qui les réunit autour d’un de ses nègres dont tous prirent le nom ; ceux du douar Touanes étaient issus d’un Berbère appartenant à une tribu des Flitta et qui fut échangé contre un sloughi ; les gens du douar Mekhadid étaient issus de la tente d’un nègre de ce nom, provenant de la tribu des Oulad Brahim près de Saïda ; ceux du douar Oulad-el-Mahi étaient issus de tentes venues d’Eghris ; ceux du douar Kerama venaient aussi des Flitta ; le douar Khoualed était formé par des Abid Cheraga. Les autres douars des Beni-Yahi ont été constitués à partir de ceux-ci.
Du temps des Turcs, les Borjia étaient chargés de la sécurité des routes Mostaganem-Oran et Mostaganem-Mascara mais, dès le début de la conquête française, ce fut la tribu qui nous fut la moins hostile.
Les Abid Cheraga, quant à eux, étaient en majorité d’origine berbère et tirent leur nom des Abid venus du Maroc à la suite du chérif Moulay Ismaël, qui ravagea le pays vers 1707 et fut défait complètement dans la forêt qui porte son nom. A sa mort les Abid offrirent leurs services aux Turcs qui les installèrent dans la région de La Stidia.
On comptait, dans cette tribu, huit douars principaux qui furent augmentés en 1760, 1780, 1800 et 1836 par l’arrivée de familles provenant de tribus du Chélif, des Flitta et des Béni-Ameur, et donc d’origine berbère.
Pour ce qui est des Dradeb, on sait qu’ils sont d’origine arabe pour les deux tiers. Leur nom vient de ce que les premières tentes qui formèrent cette tribu campaient près d’une haie de cactus. Ce sont eux qui sont les plus anciennement installés dans le pays puisque l’on compte que beaucoup d’entre eux y vinrent au début du XVIe siècle, avant les Turcs, et certains même au Xe siècle.
Ainsi, en étudiant ces trois tribus on s’aperçoit que leurs origines sont très mélangées mais qu’elles sont, pour les deux premières tout au moins, aux deux tiers berbères ; quant aux Dradeb, s’ils ont plus de sang arabe que de sang berbère dans les veines c’est cependant cette dernière ascendance qui leur vaut d’être les plus anciens du pays. On constate également que ce sont des tribus plus guerrières que religieuses car l’influence appartenait jadis aux familles militaires.
Du point de vue économique, ces tribus étaient d’une importance tout à fait moyenne et même très médiocre pour les Dradeb. Elles cultivaient de l’orge, du blé et du millet, entretenaient quelques figuiers, possédaient quelques pâturages (surtout les Bordjia et les Abid Cheraga) pour leur cheptel. Mais seuls les Bordjia possédaient une industrie car ils confectionnaient des burnous fins très recherchés. Ces tribus ne possédant pas de marché sur leur territoire, le commerce existait tout de même à une petite échelle et, là encore, les Bordjia étaient les plus actifs car ils allaient jusqu’à Tiaret chercher du grain qu’ils revendaient à Mostaganem : les Abid Cheraga exportaient un peu de leur blé qu’ils vendaient aux marchés de Mostganem, des Béni-Chougran et des Flitta, tandis que les Dradeb s’activaient surtout à approvisionner la ville en chaux et en charbon de bois.
Gérard LANGLOIS
Présence française
1830-1962
POURQUOI ET COMMENT LA CREATION DE NOISY-LES-BAINS
Louis-Philippe Ier, roi des Français, monté sur un trône dont les marches étaient les barricades de juillet 1830 en descendit, dans la dix-huitième année de son règne, par les barricades de février 1848.
La deuxième République lui succéda dans l’allégresse générale mais, décevant le petit peuple des faubourgs à qui elle devait son existence, elle vacilla à son tour, quelques mois plus tard, lors des journées de juin durement réprimées par un gouvernement dont le seul souci était de se maintenir à n’importe quel prix.
Ce fut à la suite de ces journées troublées que, chez les hommes du pouvoir, naquit l’idée d’éloigner de la capitale une population qui les effrayait.
On songea un instant à la Guyane mais le coût du transport et de l’installation fit rejeter cette idée que, cependant, on n’abandonna pas tout à fait.
En effet, depuis le 14 juin 1830 la France, qui pour laver l’offense du coup d’éventail donné par le dey d’Alger au consul Deval avait débarqué ce jour-là un corps expéditionnaire à Sidi-Ferruch et dans la foulée était entrée dans Alger le 5 juillet, la France, donc, avait conquis par les armes l’ancienne Régence vassale du sultan de Constantinople pendant que les hommes politiques français se demandaient déjà comment traiter ce qui, dès le début, fut le problème algérien.
Cependant, de victoire en victoire rehaussées de superbes faits d’armes que ne parvinrent pas à ternir quelques revers, le drapeau tricolore, toujours glorieusement, recouvrit une province dont le nom d’Algérie fut fixé par décret du 14 octobre 1839. Aussi, quand en 1847 Abd el Kader se rendit au duc d’Aumale, le vainqueur de la smala, on peut dire que le pays était globalement conquis.
Quelques essais de colonisation avaient été tentés depuis 1830 à titre individuel par le baron de Vialar ou Jules du Pré de Saint-Maur et par les soldats laboureurs de Bugeaud, mais l’implantation européenne dans le pays demeurait sporadique, confinée en grande partie dans les villes.
Ce fut donc dans ce vaste territoire, non pas vide d’hommes mais insuffisamment peuplé d’environ deux millions de Musulmans et de quelques dizaines de milliers de Juifs, que le gouvernement français décida d’envoyer ceux qui le gênaient, en leur promettant monts et merveilles.
Mais qui étaient ces gens assez aventureux pour aller coloniser une contrée dont ils savaient peu de choses ? Tout simplement des ouvriers, artisans, employés, boutiquiers des quartiers de l’Est parisien frappés par le chômage engendrant la misère et que rien, à l’origine, ne prédisposait à une telle aventure, sinon l’espoir d’une vie meilleure. Cela surprendra certains, mais, contrairement à une légende tenace largement répandue, ce n’était pas la lie de la société composée de malfrats et de prostituées qui partait pour l’Algérie, c’était plus prosaïquement des gens du peuple poussés par la misère.
Dès les 20, 24 et 28 septembre 1848, les murs de la capitale se couvrirent d’affiches annonçant un crédit de cinquante millions destinés à l’installation en Algérie de douze mille colons. La dernière de ces affiches était signée La Moricière, alors membre du gouvernement et héros de la conquête.
Les familles dont la candidature était acceptée par la commission chargée d’étudier les demandes furent réparties en dix-sept convois dont le départ de Paris s’échelonna du 8 octobre 1848 au 18 mars 1849.
A défaut de voies ferrées reliant le Nord au sud de la France, et devant la difficulté à faire voyager autant de personnes par la route, les autorités décidèrent que les convois emprunteraient des péniches pour aller de Paris à Lyon, puis des bateaux à vapeur jusqu’à Arles d’où ils se rendraient en chemin de fer à Marseille ; la traversée de la Méditerranée se faisant sur des navires de l’Etat à voiles et à roues.
Quatre convois furent ainsi dirigés dans les environs d’Oran, deux vers Mostaganem, les autres vers l’Algérois et la région de Philippeville, à l’Est de l’Algérie.
Nous nous attacherons tout particulièrement à suivre ici le quinzième convoi composé de 865 personnes, dont 40 enfants, et qui, le 30 novembre 1848, quitta le quai Saint-Bernard à Paris pour gagner Mostaganem. Chaque passager avait eu droit d’emporter un baluchon de 50 kg.
SOURCE............GeneaWiki
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